Compte-rendu de voyage

De Lyon à Auschwitz : 130 collégiens passeurs de mémoire

Le voyage mémoire à Auschwitz a permis cette année encore à 130 élèves du Rhône de se rendre, les 13 et 14 mars, en Pologne pour visiter la ville de Cracovie et les camps d’Auschwitz et de Birkenau.
À Auschwitz, Claude Bloch explique la vie du camp pendant la guerre.  
À peine arrivés, mercredi 13 mars en début d’après-midi, à Cracovie, les 130 collégiens de dix collèges de la Métropole et de quatre établissements du reste du département (*), sont partis pour l’ancien ghetto de Podgorze.
 
 
Sur la “place des héros”, renommée ainsi car elle était le point de départ des juifs envoyés notamment vers Auschwitz pendant la Seconde Guerre mondiale, ils ont été saisis par les chaises vides occupant désormais toute la place pour représenter les vies perdues…
 
 
L’impact des traces de l’histoire sur place est saisissant. Chaque année, les collégiens préparés sont néanmoins sous le choc.

Organisé depuis 1995 par le département du Rhône, puis depuis 2015 par la Métropole et le Rhône, ce voyage fait l’objet d’un dossier de candidature des établissements et de beaucoup de préparation en amont avec les professeurs et les témoins de l’Holocauste. 

Les collégiens ont commencé leur périple à Cracovie avant de se rendre dans les camps d’Auschwitz et de Birkenau. 

Confrontés à la réalité du camp de concentration

Lors du dîner du premier soir, une vingtaine de collégiens ont entonné le chant des déportés, ou chant des marais devant l’assemblée composée d’autres élèves, des professeurs mais aussi d’un représentant de chaque culte participant chaque année au voyage.

Le lendemain, à Auschwitz, les collégiens ont rapidement été confrontés à la réalité du camp en compagnie de Claude Bloch qui dès le trajet en bus, a pu raconter aux collégiens son long parcours de Lyon à Auschwitz, de son arrestation à sa libération.

Ils ont découvert ces « blocs » où les détenus vivaient… Claude Bloch était dans le numéro 2.

Chez les jeunes passeurs de mémoire, l’émotion était vive.
 
 
Ils sont restés interdits devant le nombre d’objets personnels, les cheveux des victimes retrouvés à la libération du camp et désormais exposés.
 
 
Puis sont passés en silence devant le mur des fusillés
 
 
et l’effroi les a saisis en entrant dans la chambre à gaz et en découvrant les fours crématoires.
 
 
Les collégiens ont ensuite rejoint le camp de Birkenau.
 
 
Ils ont été saisis par les conditions de survie des détenus, dans les différents baraquements.
 

La visite s’est terminée par une minute de silence au Mémorial International pour les victimes de fascisme, où tous les pays qui comptaient des ressortissants dans le camp ont désormais une plaque apposée. Une petite cérémonie s’est tenue, chaque collège a pu lire un texte en hommage aux victimes.

“On ne revient jamais d’Auschwitz comme on en était arrivé”

« La visite d’Auschwitz de Birkeneau marquera vos esprits, on dit qu’on ne revient jamais d’Auschwitz comme on en était arrivé. Désormais c’est à votre tour de transmettre. Le devoir de mémoire est fondamental dans nos sociétés, et vous êtes, vous les enfants, des passages de témoins, les transmetteurs de cette réalité donc on compte sur vous », a conclu Murielle Laurent, la Vice-présidente de la Métropole en charge de l’action sociale et éducative.

Le film du voyage

L’article dans le Progrès du 19 mars 2019.

 

Le livret du Voyage


(*) Collèges Assomption-Bellevue (La Mulatière), Les Chartreux (Lyon 1
er), Sainte-Marie (Cours-la-Ville), Maria-Casarès (Rillieux-la-Pape), Georges-Clemenceau (Lyon 7e), Professeur-Dargent (Lyon 3e), Paul-Eluard (Vénissieux), Frédéric-Mistral (Feyzin), Henri-Longchambon (Lyon 8e), Jean-Renoir (Neuville-sur-Saône), Vendôme (Lyon 6e), Le Bassenon (Condrieu), Pierre-de-Ronsard (Mornant), Val-d’argent (Sainte-Foy-l’Argentière)

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